Interview // Martin Thiel, Vice-Président Senior du département 3DS PLM
Devenu premier revendeur mondial de Dassault Systèmes, l’entreprise ainsi consolidée affiche des ambitions fortes. Martin Thiel met en perspective les forces et les nouvelles opportunités de ce rapprochement.
Même expertise, même esprit
Avec le rachat de KEONYS, Martin Thiel devient responsable d’un nombre bien plus conséquent de clients, marchés et collaborateurs. Le département 3DS PLM de CENIT, représenté à l’international, optimise depuis de nombreuses années le processus de développement des produit des entreprises. Avec la fusion avec KEONYS, le domaine d’activité a quasiment doublé. En tant que fournisseur de solutions de PLM, CENIT bénéficie d’une force supplémentaire dont vont pouvoir bénéficier les clients. En tant que membre du comité directeur, M. Thiel participe également à l’organisation de l’intégration post-acquisition (« Post-Merger-Integration », PMI). L’équipe Communication de CENIT s’est entretenue avec lui sur ces deux sujets.
Comment s’organise le travail de rapprochement entre les deux entreprises ?
L’esprit d’équipe est palpable. On fait bouger beaucoup de choses avec une grande motivation et dans la bonne humeur. Les collaborateurs sont ravis de pouvoir échanger et de travailler ensemble. Chez CENIT, nous avons déjà beaucoup d’expérience dans le domaine des fusions et acquisitions. Depuis 2008, le département 3DS PLM intégre tout les 3 ans une nouvelle entreprise. Ainsi, notre équipe PMI (Post-Merger Integration) a bien su préparer le terrain. En outre, KEONYS et CENIT, en tant que principaux partenaires de Dassault Systèmes, travaillent dans le même secteur et sur les mêmes problématiques. Cela a fortement contribué à faciliter l’intégration. Ce qui nous préoccupe maintenant, c’est l’organisation locale des compétences au sein des équipes. Nous y travaillons pour que, par exemple, nos collègues chez KEONYS se familiarisent avec les spécificités et les spécificités de nos solutions comme cenitCONNECT et notre Digital Factory solutions qui seront intégrées à leur portefeuille d’offres en France et au Benelux.
Notre mission : rendre nos clients plus compétitifs. D’où la question : En quoi devenons-nous encore meilleurs grâce au rapprochement avec KEONYS ? Quels sont nos avantages en tant que fournisseur de solutions PLM ?
Les projets PLM nécessitent des ressources considérables et sont de plus en plus géré dans un contexte international. Avec le rapprochement de deux leaders du marché, nous formons désormais le premier partenaire de Dassault Systèmes. Nous aurons la plus grande équipe d’intégration 3DEXPERIENCE sur le marché. Grâce à KEONYS, nous développons notre expertise dans les domaines de la simulation et de MES (« Manufacturing Execution System ») et ORTEMS/ APRISO ; en effet nos compétences simulation sur le logiciel SIMULIA. De plus, les clients de KEONYS bénéficieront désormais de nos produits logiciels spécifiques à CENIT, comme cenitSPIN et cenitFLEX+ ainsi que notre concept de gestion d’application évolutif . Nous sommes ainsi capables de réaliser des projets PLM complets dans un contexte international. Nous en avons les compétences, la proximité avec les clients et la puissance économique.
Allons-nous désormais davantage nous concentrer sur les grand projets PLM ?
Pas uniquement. Nous nous sommes fixés l’objectif de mettre les petites et moyennes entreprises à niveau sur le chemin de la digitalisation grâce à des solutions évolutives. Notre concept : « Ready to Grow ». Et en association avec KEONYS, nous pouvons élargir ce concept à de nouveaux marchés tout en gardant une proximité régionale.
Comment se passe concrètement les échanges entre KEONYS et CENIT au niveau des projets ? Des équipes regroupant les deux entreprises sont-elles composées à l’international ou les chefs de projet peuvent-ils faire appel à des compétences provenant d’autres pays en fonction des besoins ?
Les deux cas sont possibles. Avec les capacités et les compétences linguistiques requises, nous répondons à des appels d’offre internationaux. Un chef de projet peut faire appel à un spécialiste, s’il a besoin d’une expertise supplémentaire peu importe la filiale à laquelle à laquelle sont rattachés ces experts. En règle générale, nous favorisons les échanges internes et nous mettons les équipes en relation dans leur travail. « Connecting the dots » (relier les points), c’est une nécessité de tout les jours et à l’âge du numérique, cela va de soi. Au niveau exécutif, tout est piloté en accord avec un comité commun au sein duquel les managers du service et des ventes peuvent échanger leur point de vue et prendre les bonnes décisions.
Comment les entreprises françaises voient-elle la digitalisation du processus de développement de produits ? Existe-t-il des différences majeures avec l’Allemagne ?
Les défis de la transition numérique sont parfaitement identiques pour les clients en France. C’est une thématique qui concerne tout le secteur. Et ça donne des résultats : À la fin du mois de juin, les instances pour la digitalisation de la production d’Allemagne, de France et d’Italie ont présenté une stratégie de coopération trilatérale. La plateforme allemande Industrie 4.0, l’Alliance Industrie du Futur française et l’Initiative Piano Industria 4.0 italienne ont conclus un plan d’actions pour promouvoir et accompagner les processus de numérisation au-delà des frontières nationales. Il s’agit surtout d’une harmonisation pour relever les mêmes défis. Et le dénominateur commun est l’ingénierie basée sur le PLM en tant que pilier fondamental de la numérisation et il s’agit bien du coeur de métier de CENIT et KEONYS.